Veronika Cerníková
Dans son premier roman, La canicule des pauvres, Jean-Simon DesRochers profite de son expérience de poète pour nous offrir un récit savamment construit autour de la vie dans une maison. La maison ressemble à la ville postmoderne où elle est située, à ce melting-pot de cultures et de natures humaines où la vie se déroule sans mode d'emploi. Sans être minutieusement décrite, Montréal imprègne le livre de sa présence chaleureuse et parfois même étouffante. Or, la réalité montréalaise que Jean-Simon DesRochers nous donne à lire ne lui sert que de prétexte à la création d'un roman assez complexe. En effet, la liste des pratiques postmodernes employées dans le roman paraît être complète comme si l'auteur voulait fabriquer une réflexion sur le roman postmoderne dont il se veut un exemple à suivre, lu par la masse, étudié par la critique et copié par la postériorité.
In his first novel La canicule des pauvres (2009) Jean-Simon DesRochers makes the most of his experience with poetry to offer us a postmodern narrative ingeniously constructed and focused on the life in one single house. This house is a little bit like Montreal itself; it resembles the postmodern city, this melting-pot of cultures and human natures where the life doesn't follow any schedule. Without any detailed description, the metropolis permeates the whole book with its hot and sometimes even stifling presence. However, the Montreal postmodern reality is but a pretext for the creation of a complex novel introducing all of the postmodern techniques as if the author wanted create a perfect example of the postmodern novel which would be read by the masses, analysed by the critics and copied by the epigones.