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Juan José Jiménez Sánchez
La Carrera de Indias se erigió sobre un universo de intereses en el que participaron numerosos actores con un grado de influencia desigual en la toma de decisiones. Entre ellos, la participación de los artesanos que daban salida a sus productos en los mercados americanos fue la menor, siendo también la menos conocida. En este contexto, el terciario y memorialista Francisco Martínez de Mata se revela como un nexo entre el pensamiento teórico arbitrista y la realidad del mundo gremial. En el presente trabajo, analizamos cómo Mata abordó los problemas de la Carrera de Indias a través de sus memoriales, en los que denunciaba el impacto negativo del comercio extranjero sobre la industria local y proponía medidas de marcado carácter industrialista, proteccionista y corporativista a favor del artesanado castellano. Partiendo de estas premisas, examinamos el papel principal jugado por Mata a la hora de definir y constituir la Hermandad de los Gremios de las Artes y Oficios que se conformó en Sevilla entre 1659 y 1660, situándolo en el marco de las tensiones económicas y sociales de la Monarquía Hispánica en las décadas centrales del siglo XVII.
La Carrera de Indias procède d’un univers d’intérêts dans lequel participèrent de nombreux acteurs, avec une influence inégale dans la prise de décision. Parmi eux, les artisans approvisionnant les marchés américains occupaient une place marginale, et de ce fait, moins étudiée. Dans ce contexte, le mémorialiste Francisco Martínez de Mata, par ailleurs membre tertiaire, fait figure de lien entre la pensée théorique arbitriste et la réalité du monde des corporations. Dans ce travail, nous étudions la manière qu’eut Mata d’aborder les questions autour de la Carrera de Indias à travers ses écrits, dans lesquels il dénonçait l’impact délétère du commerce étranger sur l’industrie locale en prônant des mesures d’inspiration industrialiste, protectionniste et corporatiste en faveur de l’artisanat castillan. En partant de ces éléments, nous analysons le rôle central que Mata joua dans la définition de la Confrérie des Corps de Métiers des Arts et des Métiers et dans sa constitution, à Séville entre 1659 et 1660, à la lumière des tensions économiques et sociales de la Monarchie hispanique au cours des décennies centrales du XVIIe siècle.
