Sonia Vital Fernández
Tradicionalmente se ha sostenido que en León existía mayor facilidad para que las mujeres accedieran al trono, a diferencia de otros reinos del Occidente medieval donde la sucesión femenina estaba vetada, como supuestamente en Aragón. Los ejemplos de Urraca I y Petronila, herederas y reinas titulares, permiten matizar esta visión. Ambas, descendientes del linaje regio, heredaron en ausencia de un varón y recibieron el reconocimiento de sus derechos dinásticos, de la auctoritas regia y de la capacidad de transmitir la potestas, aunque no se concebía que pudieran ejercerla en solitario. El poder efectivo recaía en sus esposos y en su descendencia, pero su papel fue decisivo: gobernaron junto a ellos, defendieron los intereses dinásticos y garantizaron la legitimidad y la estabilidad del reino conservando soberanía. La preferencia por los varones, reforzada por una mentalidad que subordinaba a las mujeres a la autoridad masculina, limitaba su acción política; aun así, en el siglo XII no existía una prohibición legal de su acceso al trono, ni en León ni en Aragón, donde Petronila heredó pese al supuesto veto.
On a considéré traditionnellement que dans le royaume de León il existait une plus grande facilité pour que les femmes accèdent au trône, contrairement à d’autres royaumes de l’Occident médiéval où la succession féminine était interdite, comme on l’a supposé également en Aragon. Les exemples d’Urraca Iʳᵉ et de Pétronille, héritières et reines titulaires, permettent de nuancer cette vision. Toutes deux, descendantes du lignage royal, héritèrent en l’absence d’un mâle et reçurent la reconnaissance de leurs droits dynastiques, de l’auctoritas royale et de la capacité de transmettre la potestas, bien qu’il ne fût pas envisagé qu’elles puissent l’exercer seules. Le pouvoir effectif revenait à leurs époux et à leur descendance, mais leur rôle fut décisif: elles gouvernèrent à leurs côtés, défendirent les intérêts dynastiques et assurèrent la légitimité ainsi que la stabilité du royaume en conservant leur souveraineté. La préférence pour les hommes, renforcée par une mentalité qui subordonnait les femmes à l’autorité masculine, limitait leur action politique; néanmoins, au XIIᵉ siècle, il n’existait aucune interdiction légale de leur accès au trône, ni dans le royaume de León ni en Aragon, où Pétronille hérita malgré le prétendu veto.