En la primera mitad del siglo pasado se realizaron estudios comparativos, principalmente en relación con la épica francesa y germánica, de la leyenda de los Infantes de Lara (así, los trabajos de Ramón Menéndez Pidal, Alexander H. Krappe, seguidos más tarde por Erich von Richthofen). En los años setenta se prolongó este tipo de investigación teniendo en cuenta los aportes de Georges Dumézil relativos a las culturas indoeuropeas. En esta línea, Adrián García Montoro trató de elaborar una interpretación trifuncional de ciertos elementos de la gesta castellana. Pero ciertas confusiones interpretativas y la insuficiencia del material comparativo alteraron el crédito de esta tentativa precursora que finalmente tuvo poco éxito. Aquí se propone renovar el intento a la luz de los avances recientes de los estudios comparativos indoeuropeos y de sus repercusiones en la interpretación estructural de las correspondientes tradiciones épicas orientales y occidentales, en particular de las gestas francesas (Aymeri de Narbona, Quatre fils Aymon) estudiados en esta perspectiva por Joël H. Grisward. Se esboza en concreto una investigación del posible trasfondo céltico de la gesta castellana
Dès la première moitié du siècle passé, plusieurs études pionnières, dues notamment à Alexander H. Krappe et à Ramón Menéndez Pidal, bientôt relayées par les recherches d’Erich von Richthofen, ont fait valoir l’intérêt d’une perspective comparative en vue d’expliquer l’origine, la structure et le sens de la légende des Infants de Lara. D’abord orientées principalement du côté de l’épopée germanique, ces recherches comparatives ont été complétées dans les années 70 par les travaux d’Adrián García Montoro qui, inspiré par les découvertes de Georges Dumézil dans le domaine des cultures indo-européennes, a esquissé une interprétation trifonctionnelle de certains éléments de la geste castillane. Cependant une certaine confusion dans ses analyses et une insuffisance dans ses appuis comparatifs en ont atténué la portée et ont contribué à en compromettre la prise en compte par les spécialistes des littératures romanes. Il est ici conseillé de reprendre ce dossier sur de nouveaux frais, en affinant la lecture structurale de la «geste» et en tenant compte des avancées importantes de ces trois dernières décennies dans le domaine des études indo-européennes et de leurs répercussions sur l’interprétation des épopées romanes. Une comparaison s’impose notamment avec la geste des Aymerides et celle des Quatre fils Aymon (dont les composantes trifonctionnelles ont été dégagées par Joël H. Grisward). C’est plus particulièrement l’hypothèse d’un éventuel arrière-plan celtique de la légende qui est ici proposée