Marta Lacomba
Traducción y reescritura son dos de los pilares de la creación medieval, sea cual sea el ámbito abordado. En el caso de Alfonso X, estos campos cubren esferas tan dispares como la ciencia, el derecho o la historia. En este trabajo, se intenta estudiar no ya el proceso de composición de las obras a partir de estas prácticas, sino el discurso que producen los textos, y más precisamente los prólogos, sobre qué es reescribir y traducir. El análisis queda más particularmente centrado en torno a los prólogos de las obras científi cas, pues al ser traducciones de árabe deben elaborar de forma explícita estrategias de legitimación de la traducción. Estrategias que en última instancia lo que verdaderamente reivindican es una concepción de la escritura –y del poder– de inspiración claramente aristotélica, basada en las nociones de autor como causa efi ciente y de efi cacia de la acción.
La création médiévale, dans quelque domaine que ce soit, ne peut se concevoir sans ces deux pratiques, traduction et réécriture. Dans le cas d’Alphonse X, elles permettent de fonder des savoirs hétérogènes (droit, histoire, science). Il s’agit ici d’aborder, non pas le mode de composition des oeuvres alphonsines à travers ces pratiques, mais le discours que ces textes produisent sur elles. C’est notamment à travers les prologues des oeuvres scientifi ques – traduites de l’arabe –, que sera menée cette étude. Ces paratextes mettent en place différentes stratégies pour légitimer, explicitement, le recours à la traduction. Or, par ces stratégies, c’est toute une conception de l’écriture – et du pouvoir – qui est révélée: elle est fondée, à partir d’influences nettement aristotéliciennes, sur le rôle de l’auteur comme cause efficiente et sur la nécessité d’une action efficace.