En una monarquía, la minoridad del rey, es un acontecimiento que pone a prueba el gobierno y las instituciones, porque, al no estar reglado el modo de ejercerla, obliga a poner en marcha reglas específicas que, reconociendo la plena potestad del heredero, regulen su incapacidad para el gobierno. Así, en los inicios del reinado de Carlos II, hubo que improvisar no la sustitución de una ausencia, como había ocurrido en ocasiones inmediatas, sino de un poder tutorial, fundamentado en la incapacidad de un niño para reinar. Como era práctica establecida desde la edad media esta función correspondió a la reina madre, pero los tiempos no eran los mismos y se plantearon cuestiones nuevas, como la relación entre gobierno y tutela y los efectos del reforzamiento de la autoridad de la regente. Todo ello generó una nueva práctica política que alteró el funcionamiento institucional del reino y que se mantuvo en la mayoría de edad, reforzándose ciertas instituciones y desnaturalizándose otras como ocurrió con el valimiento. La lucha por el poder que constituye el telón de fondo del reinado, siguió operando en el ocultamiento de un rey, que no siguió una línea continua en su comportamiento, pero cuya legitimidad nunca se puso en duda. Los efectos de una larga etapa de movilización de la opinión no afectaron a una figura, cuya debilidad fue su fuerza, de manera que los intentos de declararlo y convertirlo en rex inutilis, no prosperaron, sino más bien la de un niño enfermizo, sometido a la voluntad de su madre y un hombre débil, constantemente enfrentado a un “gobierno de mujer”. En cualquier caso, se trata de un periodo en el que publicista y movilización van de la mano y en el que los usos políticos de la comunicación iniciaron un importante cambio.
Dans une monarchie, la minorité d’un roi est un événement qui met à rude épreuve le gouvernement et les institutions, car lorsque celle-ci n’est pas fixée par des règles précises pour être exercée, elle contraint à mettre en œuvre des règles spécifiques qui, tout en reconnaissant la pleine potestas de l’héritier, régule son incapacité au gouvernement. C’est ainsi qu’au début du règne de Charles II il fallut improviser une façon, non de suppléer une absence – comme cela s’était produit en d’autres occasions – mais de structurer un pouvoir tutoriel autour de l’incapacité d’un enfant à régner. C’était là une pratique établie depuis le Moyen Âge, mais les temps avaient changé et de nouvelles questions se posèrent, comme la relation entre gouvernement et tutelle et les effets du renforcement de l’autorité de la régente. Tout cela donna naissance à une forme nouvelle de pratique politique qui altéra le fonctionnement institutionnel du royaume et se poursuivit après la majorité du roi, renforçant certaines institutions, dénaturant d’autres comme le valimiento. La lutte pour le pouvoir – toile de fond du règne – continua d’opérer à la faveur d’un roi caché, dont le comportement ne fut pas linéaire, bien que sa légitimité jamais ne fût remise en cause. Les conséquences d’une longue période de mobilisation de l’opinion n’ont pas porté préjudice à une figure dont la faiblesse fut sa principale force, de sorte que les tentatives de le déclarer et de le convertir en rex inutilis avortèrent. Ce fut, au contraire, les images d’un enfant malingre, soumis à la volonté de sa mère, et d’un homme fragile constamment aux prises avec un « gouvernement de femme » qui firent florès. Dans tous les cas, la période fut propice aux publicistes et à la mobilisation afférente, et les usages politiques de la communication entraînèrent un changement important.