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Compuesta a principios del siglo XIV, la Crónica de Castilla, cuyo relato se fundamenta en gran parte en la materia cidiana, fue sin duda redactada para celebrar el apoyo que encontró la reina y regente María de Molina en la aristocracia caballeresca, en un periodo en que se ponía en tela de juicio la legitimidad de la realeza. Así se asemeja el texto a una biografía caballeresca en la que el recurso a la emoción y el carácter novelesco de algunos pasajes hacen del relato un verdadero testimonio de la actuación ejemplar del principal representante de la caballería castellana: el Cid. En el marco de este estudio, se destacan pues los procedimientos empleados en el texto historiográfico para suscitar la adhesión del público a los valores promovidos en particular por los episodios cidianos, y se evidencian los principales afectos de los que se vale el cronista para cumplir con dicho objetivo
Composée au début du XIVe siècle, la Chronique de Castille, dont une grande partie du récit est fondée sur la matière cidienne, fut sans doute rédigée pour célébrer l’appui que la reine et régente Marie de Molina trouva auprès de l’aristocratie chevaleresque en une période où la légitimité de la royauté était remise en cause. Ainsi le texte s’apparente-t-il à une biographie chevaleresque où le recours à l’émotion et le caractère romanesque de certains passages font du récit un véritable témoignage de l’action exemplaire du principal représentant de la chevalerie castillane : le Cid. On distingue donc, dans le cadre de cette étude, les procédés mis en œuvre dans le texte historiographique pour susciter l’adhésion du public aux valeurs promues notamment par les épisodes cidiens, et l’on met en évidence les principaux affects auquel le chroniqueur a recours pour y parvenir.
