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Miguel Fernando Gómez Vozmediano 
A lo largo de la Edad Media, comienzan a conformarse los archivos nobiliarios como un lugar de memoria de los linajes. Era necesario custodiar el recuerdo de sus gestas, acreditar su fidelidad o servicio a los reyes, así como atesorar las recompensas otorgadas por la corona. Durante los siglos XV al XVII, se escriben nobiliarios y genealogías construidos a partir de crónicas reales, leyendas familiares y antiguos documentos privados. Unas obras de circulación restringida que deben reescribirse en el siglo XVIII, por la proliferación de nuevos títulos y la llegada de una nueva dinastía, los Borbones. De este modo, las familias de poder emplean la cultura escrita como un medio para modular el relato sobre su pasado, afianzar su presente y forjar su futuro
Pendant le Moyen Âge, les archives nobiliaires font leur apparition comme lieux de mémoire des lignages. Il devenait nécessaire de garder trace de leurs actes héroïques, de prouver leur fidélité et de certifier les service rendus à la couronne. Il fallait aussi thésauriser les grâces octroyées par la couronne. Pendant les XVe-XVIIe siècles commencent à apparaître des livres de noblesse et des généalogies prenant appui sur des chroniques royales, des légendes familiales et de vieilles archives privées. Des œuvres qui circulèrent peu et qu’il fallut réécrire au XVIIIe siècle, en raison de l’inflation de nouveaux titres nobiliaires et de l’arrivée des Bourbons. Ainsi, les familles puissantes utilisent-elles la culture écrite comme moyen d’influer sur le récit de leurs origines, d’asseoir leur puissance et de construire leur avenir
