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Estelle Maintier-Vermorel
En el marco de una reflexión sobre el consejo y los consejeros del rey, cómo no interrogarse sobre el consejo femenino y las consejeras. Pues este consejo existe de verdad, y eso es lo que trataremos de mostrar a la luz de la lectura de las crónicas de Lucas de Túy, Rodrigo de Toledo y Juan de Osma, redactadas bajo el reinado de Fernando III. El consejo femenino está muy presente, bajo varios aspectos, con el consejo de una madre a su hijo, o el de una mujer a su esposo ; sus dominios de aplicación resultan sorprendentemente amplios y cubren hasta los asuntos del reino y el campo militar. Sin embargo, estas constataciones no deben hacer olvidar los límites de este consejo que sigue siendo a menudo un sustituto para la acción, y cuya legitimidad sigue discutida. Sólo las reinas capaces de reunir ciertas condiciones, ciertas virtudes, pueden pretender al título de consejeras, y aún así, hay un precio que pagar para que sus consejos sean escuchados, y este precio es el de la dedicación al hombre, a la par con el olvido de sus intereses personales.
Dans le cadre d’une réflexion sur le conseil et les conseillers du roi, comment ne pas s’interroger sur le conseil féminin et les conseillères. En effet ce conseil existe bel et bien, et c’est ce que l’on s’attachera à prouver à la lumière de la lecture des chroniques de Luc de Tuy, Rodrigue de Tolède et Jean d’Osma, rédigées sous le règne de Ferdinand III. Le conseil féminin est bien présent, sous divers aspects, que ce soit celui d’une mère à son fils ou d’une femme à son époux ; ses domaines d’application sont étonnamment vastes, allant jusqu’à s’étendre aux affaires du royaume et au champ militaire. Toutefois, ces constatations ne doivent pas faire oublier les limites de ce conseil, qui est bien souvent un substitut à l’action et dont la légitimité reste contestée. Seules les reines réunissant certaines conditions, certaines vertus, peuvent prétendre au titre de conseillères, et encore y a-t-il un prix à payer pour que leurs conseils soient entendus, et ce prix est celui du dévouement à l’homme, dans l’oubli de leurs intérêts personnels.
