Cinthia María Hamlin
En 1515 se difunde en Burgos la primera traducción impresa de la Divina Comedia, edición que contaba con una exhaustiva glosa rodeando cada copla en la que Pedro Fernández de Villegas traducía y amplificaba, a su vez, el “Comento sopra la Comedia” de Landino (1481). En el siguiente trabajo analizaremos las reflexiones sobre poesía y ficción presentes en el comentario, con el objetivo de ponerlas en relación, por un lado, con el Prólogo de Landino y, por otro, con algunas de las concepciones poéticas más importantes del Humanismo peninsular. Adelantamos a manera de conclusión que la particular situación enunciativa desde la que escribe el arcediano, a saber, su calidad de religioso y literato de corte, le confiere a su texto un valor indiscutible en cuanto exponente de las problemáticas culturales más apremiantes del período, en especial la tensión entre la Escolástica y el Humanismo, que su mismo texto, en sus posturas un tanto contradictorias, encarna. Sin embargo, su valor mayor radica en la vital importancia que presenta para la historia de las reflexiones literarias en la Península, pues al mismo tiempo que releva y reformula toda la serie de reflexiones poéticas y tópicos literarios que encuentra en su tradición, presenta actitudes que, a comienzos del siglo XVI, resultan novedosas.
La première traduction castillane imprimée de la Divina Commedia (Burgos, 1515) fut accompagnée d'un commentaire exhaustif entourant chaque strophe, dans lequel Pedro Fernández de Villegas a traduit et amplifié le “Comento soprala Commedia” (1481) de Cristoforo Landino. L'objectif du présent article est d'analyser les réflexions concernant la poésie et la fiction que propose le commentaire, afin de les mettre en relation, d'une part, avec le prologue de Landino et, d'autre part, avec certaines des principales conceptions poétiques de l'Humanisme péninsulaire. En guise de conclusion, nous pouvons avancer que la situation énonciative particulière de Villegas, c'est-à-dire son statut d’ecclésiastique ainsi que celui de poète de cour, rend son texte indéniablement précieux dans la mesure où il peut être considéré comme un représentant des problèmes culturels les plus importants de la période, spécialement la tension entre l'Humanisme et la Scolastique, tension que son texte incarne en présentant des points de vue assez contradictoires. Toutefois, sa plus grande valeur réside dans son importance pour l'histoire de la théorie littéraire en Espagne, car Villegas non seulement expose et reformule les conceptions poétiques et thèmes littéraires de sa tradition culturelle, mais aussi présente certaines attitudes qui, au début du XVIe siècle, se révèlent être plutôt novatrices.