Los textos artúricos hispánicos se datan, mayoritariamente, en el tránsito entre el final de la Edad Media y los comienzos del Renacimiento. Tal circunstancia resulta paradójica, ya que supone una eclosión textual tardía, que tiene lugar justo cuando el género de los libros de caballerías imponen nuevos modos de narrar las vivencias caballerescas. La tensión entre la pervivencia de las viejas historias artúricas y su desplazamiento a causa de la citada renovación estilística permite cuestionar qué tipo de lectura llevaba a cabo el público de esa época y por qué se interesaba todavía por la literatura artúrica. Se desvelan así procesos de reinterpretación y actualización de tales obras, a la luz de la ideología de la época, acerca de las relaciones entre la realeza y la nobleza.
La plupart des textes hispaniques traitant la matière de Bretagne sont produits entre la fin du Moyen Âge et le début de la Renaissance. Ce fait est paradoxal, car leur éclosion textuelle se produit précisément au moment où le genre des livres de chevalerie impose de nouvelles manières de narrer les expériences chevaleresques. La tension entre la survivance des vieilles histoires arthuriennes et leur décadence provoquée par ce renouveau stylistique permet de s'interroger sur les pratiques de lecture du public de l'époque et l'intérêt qu'il manifeste pour la littérature arthurienne. L'article étudie les processus de réinterprétation et d'actualisation de ces oeuvres, conditionnés par l'idéologie de cette période au sujet des rapports entre la royauté et la noblesse.