Ghislain Baury
Esta investigación pretende examinar la validez de los modelos económicos cistercienses en los establecimientos de la orden de Calatrava, centrándose en el caso de las abadías femeninas, Pinilla y sobre todo San Felices que posee una importante pero mal conocida colección diplomática. En el siglo XIII, siguieron la pauta de las comunidades de monjas cistercienses de Castilla: el aspecto de su dominio y su evolución dependían totalmente del patronazgo de un linaje de ricoshombres. Eligieron después independientemente unas soluciones originales, decidiendo percibir de las comunidades rurales vecinas una renta feudal en cereales. Los vínculos institucionales con la milicia de Calatrava y con la orden cisterciense influyeron poco en las estrategias económicas de las abadías. La ruptura final con su entorno rural se produjo al principio de la época moderna bajo el impulso de los soberanos.
Cette recherche vise à apprécier la pertinence des modèles économiques cisterciens pour les établissements de l’ordre de Calatrava en se focalisant sur le cas des abbayes féminines, Pinilla et surtout San Felices dont l’important chartrier reste mal connu. Au XIIIe siècle, elles suivirent l’exemple des communautés de moniales cisterciennes de Castille : l’aspect de leur temporel et son évolution découlait entièrement du patronage exercé par un lignage de ricoshombres. Elles firent ensuite des choix originaux de manière indépendante, en privilégiant le prélèvement seigneurial en grains sur les communautés rurales voisines. Les liens institutionnels avec la milice de Calatrava ou l’ordre cistercien influèrent peu sur leurs stratégies économiques. Elles rompirent finalement avec leur environnement rural au début de l’époque moderne sous l’impulsion des souverains.