Eliseo Serrano Martín
La muerte de los monarcas y sus familiares era comunicada al reino de Aragón y las principales ciudades organizaban los lutos en sus iglesias ante un catafalco con las armas reales. En 1714 lo hicieron Huesca, Alcañiz, Híjar y Tarazona. En Zaragoza, en la catedral, se erigió un capelardente a donde debía acudir todo el cuerpo social, cumpliendo un rígido protocolo y sucediéndose diferentes actos religiosos.
En el contexto del final de la Guerra de Sucesión y las severas modificaciones del régimen constitucionalista en la Corona de Aragón, los funerales en Aragón por la muerte de María Luisa Gabriela de Saboya supusieron un momento álgido en la propaganda borbónica de elogio de la dinastía, de identificación con la misma y de su legalidad en el marco de lo que podemos llamar nueva cultura política.
En estas exequias se potenció la imagen de la reina como buena gobernante, humilde, virtuosa, piadosa, fecunda como se corresponde con el oficio de reina y, en definitiva, mujer fuerte según el topos bíblico de referencia en los funerales de las reinas.
La mort des souverains et des membres de leur famille était communiquée au royaume d’Aragon et les villes principales du royaume organisaient les funérailles dans les églises, devant un catafalque aux armes royales. En 1714, ce furent les villes de Huesca, Alcañiz, Híjar, puis Tarazona qui organisèrent des funérailles royales. À Saragosse, fut érigée, en la cathédrale, une chapelle ardente devant laquelle devait se presser tout le corps social selon une étiquette rigide, rythmée par les différents offices religieux.
Dans le contexte de la fin de la Guerre de Succession − qui sanctionna les modifications sévères apportées au régime constitutionnel de la couronne d’Aragon −, les funérailles organisées au lendemain de la mort de Marie Louise Gabrielle de Savoie furent le climax d’une propagande orchestrant la gloire de la dynastie des Bourbons et l’adéquation parfaire de celle-ci au cadre légal de ce qu’il convient de nommer la nouvelle culture politique.
Lors de ces funérailles, l’accent fut mis sur le portrait d’une bonne reine, humble, vertueuse, pieuse et féconde conformément à sa charge de reine ; sur le portrait, en définitive, d’une femme forte, selon le topos biblique servant de référence lors des funérailles des reines.