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Mercedes Blanco
La tercera parte del Criticón, última publicación de Gracián acabada de imprimir un año antes de su fallecimiento, presenta aspectos novedosos. Compendio y coronación, como la vejez sobre la cual versa, esta parte es una mezcla de contrarios. Es fiel al recorrido que clausura, pero sin embargo radicaliza con cierta temeridad las libertades polémicas y críticas de la obra en su conjunto. Como si la vida jugase con el que definió la agudeza como « ingeniosa correspondencia », esta meditación sobre la vejez, y sobre los fines y los acabamientos, estaba destinada a ser la última palabra de su autor. Suprimiendo los marginalia, la tercera parte proclama la soberanía del escritor. A lo largo de la búsqueda de la sabiduría y de la distinción heroica, aunque los protagonistas llegan a su término designado, la isla de la inmortalidad, se va revelando con humor negro hasta que punto la sinrazón es compartida, la sabiduría una anticipación con la que nunca se llega a coincidir, la felicidad inconcebible y los héroes siempre de otro mundo y de otro tiempo.
The third part of Criticón, last publication of Gracián issued a year before his death, shows remarkable innovative aspects. A sum and a coronation, this story about old age is indeed a « mixture of opposites ». Although it’s substantially in accordance with the whole work, this part accentuates its audacity. Actually it motivated a serious vital crisis which might have hastened the death of the writer who came then close to sixty. By a kind of witty but involuntary correlation (correspondencia ingeniosa), this last work is a meditation on aging, on the final purposes and the ultimate ends. Removing marginal notes, it proclaims the sovereignty of the writer. Along the quest for wisdom and heroic achievement, while the main characters ultimately are reaching their goal, it becomes increasingly clear, in pages of supremely black humour, that unreason is shared even by the wisest men, that dreams of happiness are mere nonsense and that heroic deeds always belong to another world and another time.
La troisième partie du Criticón, dernière publication de Gracián parue une année avant son décès, présente des aspects novateurs. Couronnement et somme, comme la vieillesse qui est son thème, elle est en effet un « mélange de contraires ». Quoique fidèle au parcours qu’elle renferme, cette ultime partie accentue les audaces de l’œuvre en son ensemble, et elle motive une crise grave qui hâte peut-être la mort de l’auteur à l’approche de la soixantaine. Par une sorte d’ironie du sort envers le théoricien du trait d’esprit, qui avait défini l’agudeza comme correspondance, cette œuvre biographiquement finale est une méditation sur la vieillesse, sur les fins dans tous les sens du terme. En supprimant les notes marginales, la troisième partie proclame la souveraineté de l’écrivain. Ainsi, la quête de la sagesse et de l’accomplissement héroïque – bien que les personnages de l’œuvre paraissent in fine atteindre leur but – finit par révéler avec une drôlerie plus franche que jamais à quel point la déraison est partagée, la sagesse toujours en attente, le bonheur inconcevable et les héros toujours d’un autre monde et d’un autre temps
