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Dominique de Courcelles 
En el siglo 14, en los Estados de la Corona de Aragón, el franciscano Francesc Eiximenis (1330/1335-1409) desarrolla una filosofía social y política entrelazada a la teología, en que, a pesar de la misoginia de su propia época, la mujer puede ser inteligente y sabia, si está bien educada. En su famoso Libre de les dones (1388 o 1396) como en otras de sus obras, como Regiment de cosa pública (1383), el matrimonio es un elemento fundamental de la paz social y política. El buen gobierno de una casa y de sus bienes por la mujer que recibió una buena educación moral e intelectual tiene efectos positivos sobre el gobierno de la sociedad y del país. La reina Elisenda de Montcada, viuda del rey Jaime II en 1327, quien murió en 1364, pudo haber sido, entre otras, un modelo para el franciscano: en sus dos tumbas en la iglesia y el claustro del monasterio de Pedralbes yace como reina, antiguamente mediadora de la paz en Cataluña, y como monja, para siempre mediadora de la gloriosa paz del paraíso. Así, a todas las lectoras del Libre de les dones, después de la condesa dedicataria, les corresponde hacer que el mundo sea mejor a través de su papel afirmado en los procesos de paz.
Au 14e siècle, dans les Etats de la Couronne d’Aragon, le franciscain Francesc Eiximenis (1330/1335-1409) développe une philosophie sociale et politique entrelacée à la théologie selon laquelle, malgré la misogynie propre à son temps, la femme peut être intelligente et sage, si elle est bien éduquée. Dans le célèbre Libre de les dones (1388 ou 1396) comme en d’autres de ses ouvrages, tel le Regiment de cosa pública (1383), le mariage est un élément fondateur de la paix sociale et politique. Le bon gouvernement d’une maison et de ses biens par la femme qui a reçu une bonne éducation intellectuelle et morale a des effets bénéfiques sur le gouvernement de la société et du pays. La reine Elisenda de Montcada, veuve du roi Jaume II en 1327, morte en 1364, a peut-être été, entre autres, un modèle pour le franciscain : sur ses deux tombes dans l’église et le cloître du monastère de Pedralbes elle gît en reine, jadis médiatrice de paix en Catalogne, et en moniale, à jamais médiatrice de la paix glorieuse du paradis. C’est ainsi qu’il revient à toutes les lectrices du Libre de les dones, après la comtesse dédicataire, de rendre le monde meilleur par leur rôle affirmé dans les processus de paix.
