Marta Lacomba
En este trabajo, se intenta abordar, a través del análisis de la segunda parte de El Libro del Conde Lucanor, lo que puede llamarse paradigma literario, es decir la clave de escritura a partir de la cual la obra es legible, y desde la cual se condicionan configuraciones éticas y políticas. Se hace pues una propuesta de interpretación de las correspondencias entre enunciación y enunciado así como del esquema que subyace tras estas noventa y ocho sentencias. Los resultados sugieren que se construye un discurso de tipo especular, cuya verdad se considera como precepto, es decir como valor anterior y exterior a la obra, que el escritor debe no crear sino revelar. Se perfila así una concepción ética y política en las cuales la meta de la acción humana no sería sino preservar y hacer perdurar ese supuesto orden.
Ce travail se propose d´aborder, à travers une étude de la deuxième partie de El Libro del Conde Lucanor, ce que l’on pourrait appeler le paradigme littéraire, autrement dit, la clé d´écriture à partir de laquelle l´œuvre devient lisible, et depuis laquelle sont articulées des configurations éthiques et politiques. Il s’agit donc de proposer une interprétation aussi bien des correspondances observées entre le plan de l´énonciation et celui de l’énoncé que du schéma qui semble se dessiner sous ces quatre-vingt-dix-huit sentences. Les résultats suggèrent que c´est un discours de type spéculaire qui est ici mis en place, un discours dont la vérité apparaît comme un percept, comme une valeur donc antérieure et extérieur à l’œuvre, que l´auteur doit non pas créer mais révéler. Dans les conceptions éthique et politique qui se dessinent ici, l’objectif de l’action humaine doit être de préserver et de faire durer cet ordre soi-disant révélé.