Cordoba, España
La construcción cultural de Andalucía durante los siglos XVI y XVII se hizo sobre la recuperación de la Bética romana. En esa línea, el paraíso bético fue un sueño literario elaborado sobre un topos fluvial, deudor de la Arcadia virgiliana y de la mitología clásica. Las representaciones del Guadalquivir fueron, en un primer momento, paisajes literarios que se transformaron en personales concepciones del paraíso que combinaban elocuentes alusiones a espacios simbólicos y a lugares de Andalucía. En las imágenes literarias y artísticas del río se inventaron sus colores, su naturaleza, su sonido, su imagen como símbolo de Andalucía, tanto para el esplendor como para el desastre. Una representación fluvial que transitó desde la utopía arcádica a la metafísica barroca.
L’édifice culturel, en Andalousie, s’est échafaudé, aux XVIe et XVIIe siècles, sur les ruines de la Bétique romaine. À ce titre, le paradis bétique fut un rêve littéraire qui prit la forme d’un topos fluvial, hérité de l’Arcadie virgilienne et de la mythologie classique. Les représentations du Guadalquivir furent, aux origines, des paysages littéraires qui évoluèrent vers des conceptions personnelles du paradis mêlant des évocations éloquentes d’espaces symboliques et de lieux andalous. Dans les images littéraires et artistiques du fleuve, le paradis puisa ses couleurs, sa nature, sa sonorité, le reflet de lui-même comme symbole de l’Andalousie, tant de sa splendeur que de ses désastres. Une représentation fluviale qui traversa le temps, depuis l’utopie arcadienne jusqu’à la métaphysique baroque.