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Béatrice Pérez
Este artículo pretende ofrecer una radiografía de la distribución de la población judeoconversa a finales del siglo XV, en los estados del segundo duque de Medina Sidonia, don Enrique de Guzmán. Además de aportar datos precisos –número de judeoconversos de la región, densidad de la población (siempre y cuando pueda ponerse en relación con la población local y calcularse), repartición diferenciada de esos mismos conversos en los diferentes dominios de señoríos existentes en la zona– se pretende poner de relieve la relación “visceral” que vincula a la casa ducal de Medina Sidonia con diversas familias judeoconversas. Por múltiples razones, como suele ser, pero algunas me parecen merecer particular atención. Todas tienen que ver con una misma ambición socio-económica compartida por judeoconversos y casa ducal. Más allá del mero parámetro económico, lo que les une es probablemente un concepto, casi un anhelo, de sociedad más libre, fundamentada en un mercantilismo precoz y abierto a horizontes nuevos. Y ese modelo de sociedad poco parece ajustarse al modelo rígido impuesto por la monarquía autoritaria de los Reyes Católicos
Cet article a pour ambition d’offrir une radiographie de la distribution spatiale des judéoconvers à l’extrême fin du XVe siècle, dans les territoires sous domination du second duc de Medina Sidonia, don Enrique de Guzmán. Outre des chiffres précis – tels le nombre global de judéoconvers dans la région, leur densité (chaque fois que celle-ci pourra être rapportée à la population globale et calculée), la répartition différenciée de ces mêmes conversos sur les différents états des maisons seigneuriales implantées dans la région –, la démonstration entend mettre en lumière la relation « viscérale » qui lie la maison ducale des Medina Sidonia à différentes familles judéoconverses. Les raisons sont multiples, comme souvent, mais certaines me paraissent mériter une attention particulière. Elles relèvent toutes d’une même ambition socio-économique que judéoconvers et maison ducale partagent. Au-delà du simple paramètre économique, c’est sans doute une conception, un désir presque, de société plus libre, fondée sur un mercantilisme précoce et ouvert sur des horizons nouveaux qui les unit. Et ce modèle de société semble bien peu s’ajuster au modèle rigide imposé par la monarchie autoritaire des Rois Catholiques.
