Caroline Bec
El drama en música Angélica y Medoro,creado en el teatro real del Buen Retiro en abril de 1722 para las nupcias del Infante Luis con la princesa francesa María Luisa de Orleans, princesa de Montpensier, exalta tanto el reinado de Felipe V de Borbón en España como su permanencia y herencia ; también afirma el papel predominante de las comediantas-cantantes en el arte lírico español de la primera mitad del siglo XVIII, en particular en Madrid, en la corte y en los corrales de la Villa. Este estudio analiza primero la exaltación mítica de la figura del rey, luego la encarnación del poder real por la comedianta-cantante, mujer varonil, Francisca de Castro, antes de considerar el conceptismo cómico de la graciosa Rosa Rodríguez que pone de relieve la importancia de la nueva alianza de la familia real y su celebración. Este drama aparece como una de las primeras óperas españolas exclusivamente femeninas, mezclando los elementos serios con otros cómicos.
Le drame en musique Angélica y Medoro, créé au théâtre du Buen Retiro en avril 1722 pour les noces de l’infant Luis avec Marie-Louise d’Orléans, princesse de Montpensier, exalte autant le règne de Philippe V de Bourbon en Espagne que sa permanence et sa transmission ; il affirme également le rôle prédominant des comédiennes-chanteuses dans l’art lyrique espagnol de la première moitié du XVIIIe siècle, tout particulièrement à Madrid, à la cour et dans les théâtres de la Ville. Cette étude analyse tout d’abord l’exaltation mythique de la figure du roi, puis l’incarnation du pouvoir royal par la comédienne-chanteuse, femme travestie en homme, Francisca de Castro, avant de considérer le conceptisme burlesque de la chanteuse comique Rosa Rodríguez qui souligne l’importante de la nouvelle alliance de la famille royale et sa célébration. Ce drame apparaît comme l’un des premiers opéras espagnols exclusivement féminins qui mêlent les éléments sérieux et comiques.