Si bien Lucas de Tuy escribe el Chronicon mundi bajo el patronato explícito y oficial de la reina Berenguela de Castilla, Rodrigo Jiménez de Rada compone la Historia de rebus Hispaniae bajo el del rey Fernando III. Sin embargo, el estudio del neogoticismo aclara el sentido de ambas crónicas y el lugar asignado a Berenguela, hasta demostrar que quien escribe verdaderamente bajo el patronato de la reina es el Toledano, aunque de manera tácita. Rodrigo define a esta mujer de poder como la heredera de las mayores virtudes visigóticas y como uno de los actores esenciales que obran al servicio del pan-hispanismo que defiende el De rebus. En cambio, en el Chronicon mundi, la reina no es sino una valedora al servicio del reino de León, crisol de la herencia visigoda.
Si Luc de Tuy écrit le Chronicon mundi sous le patronage explicite et officiel de la reine Bérengère de Castille, Rodrigue Jiménez de Rada compose l’Historia de rebus Hispaniae sous celui du roi Ferdinand III. Or, l’étude du mythe néo-wisigothique éclaire le sens de ces chroniques et la place qui est attribuée à Bérengère, au point de démontrer que le Tolédan est celui qui écrit véritablement sous le patronage de la reine, quoique de façon tacite. Rodrigue définit cette femme de pouvoir comme l’héritière des plus hautes vertus wisigothiques et l’un des acteurs essentiels qui œuvrent au service du pan-hispanisme que défend le De rebus. En revanche, dans le Chronicon mundi, la reine n’apparaît que comme un faire-valoir au service du royaume de León, creuset de l’héritage wisigothique.