París, Francia
En el Libro de buen amor y la Celestina, la fuerte presencia de la ciudad no resulta de una descripción (según la modalidad de la ekphrasis) sino del recurso sistemático a otra figura retórica, la hipotiposis, que da de su objeto una visión sumamente vivaz, pero esencialmente fragmentaria y huidiza. El presente artículo explora los usos de este procedimiento para mostrar que el espacio urbano que construyen ambas obras es indisociable de su eje temático principal, la seducción, de modo que el personaje de la alcahueta se convierte en la encarnación de la ciudad. Se sugiere que la hipotiposis ya no se reduce entonces a una simple figura retórica, sino que orienta la interpretación del texto, en que unas sutiles formas de este recurso (en particular su mise en abyme) escenifican conflictos ideológicos e incluso, en el caso de la Celestina, remiten a la destrucción de la ciudad.
Dans le Libro de buen amor et la Célestine, la forte présence de la ville n’est pas le résultat d’une description (sur le mode de l’ekphrasis) mais du recours systématique à une autre figure rhétorique, l’hypotypose, qui donne de son objet une vision des plus saisissantes, mais essentiellement fragmentaire et fuyante. Le présent article explore les usages de ce procédé pour montrer que l’espace urbain que les deux œuvres construisent est indissociable de leur axe thématique principal, la séduction, au point que le personnage de l’entremetteuse en vient à incarner la ville. On suggère que l’hypotypose ne se réduit plus alors à une simple figure rhétorique, mais qu’elle oriente l’interprétation du texte, où des formes subtiles de ce procédé (notamment sa mise en abyme) mettent en scène des conflits idéologiques et renvoient même, dans le cas de la Célestine, à la destruction de la ville.