Elena Taddia
This study analyses the notion of intimacy within the context of the Spanish Golden Age during the stay at the court of Philip II of an Italian artist, Sofonisba Anguissola (1532?-1625), employed in 1559 as lady-in-waiting or “companion artist” of the young queen Isabelle of Valois. A gallery of portraits gathered in a quiet room of the Prado Museum in Madrid, is enquiring us about the intimate relation between the Italian artist and its models inside the royal family during her stay in Spain, which will end in 1573. Once the young queen Isabelle died, the correspondence of King Philip II with his two daughters also reveals some intimate characters of the king and of family life.
Cet article analyse la notion d’intimité dans le cadre du séjour à la cour de Philippe II d’une artiste italienne, Sofonisba Anguissola (1532 ?-1625), engagée en 1559 comme dame de compagnie ou plutôt comme « artiste de compagnie » de la jeune reine Isabelle de Valois. La première partie s’attache à démontrer comment des portraits, aujourd’hui conservés dans une salle peu fréquentée du musée du Prado à Madrid, reflètent l’étroite relation de l’artiste italienne avec ses modèles, et ce jusqu’en 1573, date à laquelle elle quitta la cour. Quant à la seconde partie, elle donne à voir une autre facette intime de la famille royale à travers l’évocation de la correspondance du roi Philippe II avec ses deux filles, après le décès d’Isabelle de Valois