Sylwia Kucharuk
This paper analyzes the dichotomy between peaceful and restless death in Matéi Visniec's dramatic works, drawing on the theory proposed by Jean-Pierre Vernant and Sébastien Rongier. As a matter of fact, death is one of the playwright's favorite themes. Ghosts, victims of cruel deaths suffered in war, are the protagonists of many of Visniec's plays. The dismembered bodies fill the Visniecian universe, which resembles a garbage dump of human remains. Through the grotesque, Visniec stigmatizes the trivialization of death in today's society and emphasizes the importance of respect for the dead, as well as the importance of funeral rites and the grave as a monument against the oblivion and dehumanization of man.
L’article se propose d’analyser la dichotomie entre la belle mort et la mort contrariée présente dans l’œuvre dramatique de Matéi Visniec en s’appuyant sur la théorie proposée par Jean-Pierre Vernant et Sébastien Rongier. De fait, la mort constitue un des sujets de prédilection du dramaturge. Les fantômes, victimes de la mort outrageante subie à la guerre, sont des personnages de nombreuses pièces visnieciennes. Les corps démembrés jalonnent l’univers visniecien qui ressemble à une poubelle à restes humains. À travers le grotesque, Visniec dénonce la banalisation de la mort dans la société d’aujourd’hui et souligne l’importance du respect pour les morts, de même que celle des rites funéraires et de la tombe en tant que monument contre l’oubli et contre la déshumanisation de l’homme.