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Christine Orobitg
El presente artículo examina los vínculos entre caza, educación nobiliaria e identidad noble. La especificidad de la caza en el Antiguo Régimen es que no es universal, sino que está reservada a una élite: la nobleza y su quintaesencia, encarnada por la persona real. La caza se configura como la actividad aristocrática por antonomasia, y tanto los tratados de caza como aquéllos dedicados a la moral y educación insisten en que el noble debe cazar. La caza aparece entonces como una actividad educativa, que produce una forma de superioridad y excelencia, consustancial a la identidad noble. ¿Cómo produce la caza esta superioridad? ¿De qué tipo de excelencia se trata? ¿De qué manera la caza contribuye a hacer de los aristócratas seres superiores, legitimando así sus privilegios? En resumen: ¿qué se aprende en la caza? ¿Qué identidad social se forja en su práctica?
Notre contribution examine les liens entre la chasse, l’éducation noble et la construction identitaire de la noblesse. La spécificité de la chasse sous l’Ancien Régime est qu’elle n’est pas universelle, mais réservée à une élite : la noblesse et sa quintessence, incarnée par la personne royale. La chasse constitue l’activité aristocratique par excellence, et les traités sur la chasse autant que les traités sur la morale et l’éducation insistent sur le fait que le noble doit chasser. La chasse apparaît ainsi comme une activité formatrice, qui fabrique une forme de supériorité et d’excellence, consubstantielle à l’identité noble. Comment la chasse fabrique-t-elle cette supériorité ? De quelle excellence s’agit-il ? En quoi la chasse contribue-t-elle à faire des nobles des êtres « au-dessus » des autres, légitimant ainsi leurs privilèges ? En clair : qu’apprend-on à la chasse ? Quelle identité sociale se forge dans sa pratique ?
