El Libro de las virtuosas e claras mugeres de Álvaro de Luna encierra una paradoja ya que se presenta, desde el título que remite al De mulieribus claris de Boccacio, como una traducción o traslación de varios textos anteriores, cuando al mismo tiempo ensalza a su autor cuyo estatuto supera el de un simple traductor. El análisis revela que las digresiones y los comentarios que acompañan estas biografías femeninas, construyen un discurso más personal: Álvaro de Luna alaba las virtudes y las acciones que él mismo practica y reivindica. La alabanza de estas heroínas judías y romanas se realiza en benefi cio del autor; el discurso se vuelve político.
Le Libro de las virtuosas e claras mugeres d’Álvaro de Luna présente un paradoxe car il se donne à lire, et ce dès le titre qui renvoie le lecteur au De mulieribus claris de Boccace, comme une traduction ou translation d’un ou plutôt de plusieurs textes antérieurs, tout en exaltant son auteur dont le statut dépasse celui d’un simple traducteur ou translateur. L’analyse révèle que les digressions et les commentaires accompagnant ces biographies féminines prennent en charge un discours plus personnel puisqu’Álvaro de Luna exalte les vertus et les actions qui sont celles-là mêmes qu’il pratique et revendique. La louange de ces héroïnes juives et romaines est ainsi détournée au profi t de l’auteur, le propos devient donc politique.