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La novela del Prevenido engañado ha sido a menudo considerada como un ejemplo de ficción cómico-farsesca cercana al estilo de los novellieri italianos: tras haber comprobado la maldad de las mujeres discretas, don Fadrique se ve engañado por la inocente astucia de una joven que don Fadrique había mantenido ignorante pensando que su estulticia la haría ser más fiel que las discretas. El presente artículo pretende matizar esta interpretación apoyándose sobre dos tipos de análisis: por un lado, la tonalidad cómica se ve compensada por un tono serio e incluso patético que recuerda la indignación de Zayas frente a los malos tratos infligidos a las mujeres en las demás novelas. Pero, sobre todo, el estudio preciso de la voz narrativa que adopta alternativamente el punto de vista masculino y el femenino, tiende a crear un eco entre la novela y la querella de las mujeres.
The short novel entitled The Cheated Cautious Man has often been regarded as an example of a comic and farcelike fiction close to the Italian novellieri’s style: after having tested the instructed women’s evilness, Don Fadrique is cheated by the innocent astuce of a very young girl which don Fadrique had kept ignorant by thinking that her stupidity would make her more loyal than instructed woman. This paper tries to qualify the last interpretation by supporting on two different types of poetic analysis: on one hand, the comical tone is balanced by a serious and even pathetical register which reminds readers of Zayas indignation about women’s harassment by men in most of her remaining novels. But, overall, the precise study of narrative voice adopting alternatively the male and female point of view, tends to create an echo between the novel and womens’s quarrel.
La nouvelle El prevenido engañado a été souvent considérée comme un exemple de fiction comico-farcesque à la façon des Italiens : après avoir constaté la méchanceté des femmes instruites, don Fadrique se retrouve trompé par la ruse innocente d’une jeune femme maintenue en enfance dont il espérait que le bêtise la rendrait enfin fidèle. De fait, au cours des péripéties topiques qui composent la fable de Zayas, la nature des femmes, qu’elles soient instruites ou ignorantes, semble placée du côté de la corruption, selon un antique préjugé misogyne. Cet article a pour but de nuancer cette interprétation en s’appuyant sur deux types d’analyse : d’une part, le régime comique est contrebalancé par une tonalité sérieuse voire pathétique qui rappelle l’indignation zayesque face aux mauvais traitements infligés aux femmes dans le reste du recueil. Mais surtout, l’analyse précise d’une énonciation ambivalente qui prend alternativement le parti des hommes puis celui des femmes, tend à brouiller l’interprétation traditionnelle et à faire de la fable le lieu d’un débat qui fait écho à la querelle des femmes.
